Réforme de la formation professionnelle : quelles en sont les raisons
Le 27 avril 2018, la ministre du Travail du gouvernement français a présenté en Conseil des Ministres le texte sur la réforme de la formation professionnelle et de l’assurance-chômage. Ce texte résulte de multiples discussions entre le ministère concerné et les divers syndicats et patronats. Pourquoi le ministère du Travail a-t-il procédé à cette réforme et elle est censée répondre à quels problèmes ?
Evolution constante du métier
Les mesures de cette réforme sont inscrites dans le projet de loi pour « la liberté de choisir son avenir professionnel ». Mais actuellement, le marché de l’emploi est en pleine évolution et demande, de la part des employés, plus d’aptitudes. De nouvelles branches ou sous-branches professionnelles se créent, les métiers déjà existants mutent, la nouvelle technologie réforme le monde du travail. D’après le ministère, d’ici 10 ans, ce seront 50% des métiers actuels qui seront transformés. Le renforcement de capacités est le seul moyen pour les employés de faire face à cette évolution du métier. Le Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) sera alors spécialement financé pour permettre un accompagnement gratuit des individus dans leur parcours professionnel. Ce fonds (entre 200 et 300 millions d’Euros) sera géré par les régions, les partenaires sociaux et l’Etat.
L’inégalité devant l’accès aux formations professionnelles
Jusqu’ici, les salariés issus des grandes entreprises avaient plus d’accès aux formations professionnelles que les autres salariés. En outre, 66% des cadres d’entreprises pouvaient suivre des formations contre 34% des ouvriers. Pourtant, chaque travailleur a le même droit d’accéder aux formations professionnelles pour renforcer leurs compétences. La réforme facilite alors pour tous l’accès à la formation professionnelle à travers des mesures comme :
– La transformation du CFP en euros, s’il était en heures auparavant
– L’accessibilité des formations via des applications, sans passer par aucun intermédiaire
– La mise en place de l’agence « France Compétences » qui régulera le prix des formations.